
Par la fenetre je voyais le parc, interminable, et la lisiere au loin. Les bises, fraiches, etaient cette presence, unique hormis les animaux nocturnes. Ce choix regrettable ou non etait quoi qu'il en soit abscons, je me retrouvais definitivement seul et vide, au seuil du vide, mon esprit arride avide de verites intimes. Aux tourments intolerables je me vis livre en observant comment toute la puissance imaginable est inutile quand elle est seule a vagabonder, au moment antipodique du reste du monde.
Je m'etais promis de l'explorer un jour, ce parc, cette lisiere, cette foret, mon acquis, le domaine legue. Je sautai par la fenetre. L'herbe etait humide, mais pas trop, je marchai dans la brume legere, flottante autour de moi, pleine d'histoire, voyageai entre cenotaphes et sepultures. succulente odeur que celle de la fraicheur et l'honnetete de la nuit... La tranquilitee apparente ne m'empechait pas de ressentir les deites s'affairants, la peur au ventre je continuai d'avancer, ne sachant que trop bien la finalite.
S'il y a bien de raisons de mourrir, le plus souvent nul n'en demande autant, mais parfois sans rien avoir demande, les ailes planent au-dessus de nous, encore et toujours, jusqu'a ce qu'on disparaisse. D'avoir tendu les mains sans en sentir une me saisir, je savai ne plus etre desire des gens du monde, plus aucun. L'exile s'avere une sage decision, a part s'il ne se situe pas au bon endroit. L'exile dans l'autre monde, le royaume de l'esprit, l'exploration, mauvaise habitude que d'y battre la campagne, parmis les pernicieux. L'impossible en manque, et sans impossible aucune vie, Je voulai sortir de ce coma. Sans sa main je me perds, sans sa main je meurs, ho quel tristesse que l'impossible le soit tellement. Je t'aime et je meurs de toi. je retournai alors a la recherche des ailes afin de finir son travail.